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Dr. Christophe GUIRE
Chirurgie Orthopédique du Pied

Risques & complications

Toute intervention chirurgicale est soumise au risque de complication précoce ou tardive. Cette liste n’a pas pour but de vous effrayer, elle doit vous aider à prendre conscience qu’une opération chirurgicale est un acte sérieux qui peut avoir des conséquences inattendues.
Le risque de voir apparaître une complication dépend du sérieux de votre préparation préopératoire.
La connaissance que vous aurez de ces risques m'aidera à les prévenir, à les déceler tôt et y faire face pour en réduire les répercussions.

Risques et complications communs à toute intervention

patient and doctor taking notes
Lors de la consultation, je vous ai indiqué l'intérêt de l’intervention chirurgicale, en comparaison aux autres traitements possibles de votre maladie (médicaments contre la douleur, anti-inflammatoires, repos articulaire, mise en décharge, immobilisation temporaire, infiltration…).
La consultation est un moment privilégié de discussion mais peut-être n’avez-vous pas retenu toute l’information qui a été alors donnée.
Ce chapitre vous rappelle les principales informations délivrées notamment sur les risques graves y compris vitaux communs à toutes les interventions chirurgicales.

Les risques liés au type d’anesthésie vous seront exposés par nos médecins anesthésistes en consultation. La consultation anesthésique préopératoire a pour but de déceler ces risques et d’envisager, au besoin, des bilans complémentaires, des précautions voire d’émettre une contre-indication.
Il sera habituellement proposé de n'endormir que le pied.
Le taux de complication opératoire est faible. Il varie en fonction de votre âge, de votre état de santé (hypertension artérielle, diabète, insuffisance rénale, excès de consommation d’alcool, tabagisme, excès de poids, allergies, ostéoporose, anomalies anatomiques, pathologie cancéreuse, etc.…).
Il est difficile de donner des pourcentages de complications car les risques dépendent essentiellement de la réactivité propre de chacun. On sait par exemple que le diabète ou une baisse des défenses immunitaires augmente les risques infectieux opératoires. La fréquence des infections est extrêmement faible, cependant ce risque doit vous être signalé.

Le caractère de chacun, la volonté de guérir, la motivation et le respect des traitements prescrits sont des facteurs importants, nécessaires voire indispensables au bon rétablissement !

Malgré le bilan préopératoire, certaines découvertes durant l’intervention peuvent justifier de la part de votre chirurgien une modification du plan établi initialement et une adaptation du geste chirurgical.

Les complications opératoires

complications operatoires

Une fracture des os du pied peut être constatée. Ce risque est accentué par une ostéoporose. Cette fracture peut justifier une extension du geste chirurgical (ostéosynthèse = reconstruction osseuse) ou une décharge prolongée sur le pied.

L’atteinte d’un nerf, d’un vaisseau, d’un tendon, d’un muscle ou d’un os avoisinant sont des complications possibles.
L’atteinte d’un nerf peut entraîner une altération de la sensibilité allant de l’anesthésie cutanée à l’apparition de douleur de type « décharge électrique » dans la zone concernée.
L’atteinte d’un vaisseau (veine ou artère) peut théoriquement entraîner un saignement nécessitant une transfusion sanguine ou une réparation directe impliquant de nouvelles incisions. Seul un saignement très important pourrait mettre en jeu votre pronostic vital et entraîner le décès pendant ou après l’intervention.

Les complications post-opératoires précoces

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Exceptionnellement, si vous décompensez à un problème cardio-pulmonaire, digestif, neurologique infectieux ou urinaire, cela nécessiterait une réanimation post-opératoire prolongée dont l’issue pourrait être fatale.
Les anti-inflammatoires prescrits contre la douleur peuvent agresser l’estomac avec soit une « simple » inflammation (gastrite) soit un ulcère d’estomac.
Une désunion de la cicatrice, un hématome ou une nécrose de la peau peut apparaître et nécessiter une reprise chirurgicale.
Les anticoagulants qui vous seront prescrits pour prévenir les phlébites et les embolies pulmonaires peuvent favoriser l’apparition d’un hématome, d’une hémorragie.

La phlébite est un caillot de sang dans une veine, dont la conséquence la plus grave est le déplacement du caillot sanguin dans les poumons (= embolie pulmonaire) pouvant entraîner le décès. La phlébite peut survenir du côté opéré comme du côté opposé.
Cette complication sera prévenue au mieux par des anti-coagulants. Le lever le jour même de l'intervention et les jours suivants est important en prévention.
La marche avec la chaussure spécifique et la poursuite du traitement anti-coagulant constituent les meilleurs moyens d’éviter ces complications. En général, le traitement anti-coagulant dure une semaine.

Les complications post-opératoires plus tardives

Une « décalcification » du membre appelée algodystrophie ou algoneurodystrophie peut apparaître. Il s’agit d’un trouble de la microcirculation accompagné de douleurs et « d’ostéoporose ». Ce trouble guérit lentement sur plusieurs mois.

Une cicatrice disgracieuse peut exister malgré une technique de fermeture cutanée éprouvée. La mauvaise cicatrisation est favorisée entre autre par le tabagisme.

Le retard de consolidation de l’os ou de la greffe osseuse voire l’absence de consolidation osseuse, appelée pseudarthrose peut apparaître.

Le risque infectieux

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Il peut être précoce ou plus tardif.
L’infection est particulièrement préoccupante en orthopédie.
Une infection du site opératoire peut se produire malgré une prévention systématique. Ce risque est accentué par une fatigue générale ou une maladie infectieuse. Ce risque sera majoré si vous avez du diabète ou si vous consommez des médicaments comme des corticoïdes.
Une mauvaise hygiène n’est pas simplement compensée par une douche la veille de l’opération et c’est également un risque d’infection supplémentaire.
Il vous a été fourni un protocole pré-opératoire qu'il faudra respecter.

Si l’infection reste superficielle, un traitement par des pansements et/ou des antibiotiques sera nécessaire.
Une infection plus profonde nécessitera une ou plusieurs interventions complémentaires.

Le résultat décevant

Indépendamment des complications post-opératoires, il est possible que le résultat ne soit pas à la hauteur de ce que vous attendiez ou qu’il soit obtenu plus lentement que prévu.
En effet, les interventions orthopédiques même parfaitement effectuées ne donnent pas de résultats uniformément et systématiquement bons dans tous les cas.
Un état psychologique défaillant peut altérer la qualité du résultat objectif. Enfin, les conséquences de l’acte chirurgical peuvent retarder ou modifier les conditions de votre réinsertion professionnelle.
Parfois le résultat imparfait peut nécessiter une reprise chirurgicale.

Vos obligations en tant que patient

  1. Vous devez informer votre Chirurgien de tout événement indésirable post-opératoire après votre sortie de l’établissement.
  2. Votre intervention justifie une surveillance régulière auprès de votre chirurgien. Ces consultations permettent d’analyser la régression de l’œdème, d’évaluer vos douleurs ainsi que la consolidation osseuse sur les radiographies.

La Chirurgie Orthopédique est rarement vitale, le but étant d’améliorer votre confort de vie. Il faut donc bien peser les bénéfices attendus et les risques encourus.
Il peut être utile de parler de cette intervention avec votre famille et trés certainement avec votre médecin traitant. Je reste à votre disposition pour re-discuter de ce sujet avec vous.

Cette suite d’informations non exhaustives et médicolégales ne doit pas vous empêcher d’aborder votre arthroplastie avec sérénité.
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